Shoukâ a eu la chance de s’entretenir avec Chloé Doutre-Roussel, experte de renommée mondiale dans le cacao d’exception, partageant sa vie entre la France et le Vénézuéla.
À travers ce podcast, vous découvrirez le village de Chuao, lieu de naissance d’un cacao hors du commun.
Voici l’histoire mythique du village de Chuao, son terroir et son cacao unique…
UN TRÉSOR CACHÉ ENTRE TERRE ET MER
Fondé au XVIème siècle, le village de Chuao devient rapidement célèbre grâce à sa petite production de fèves qualifiées de « meilleures fèves de cacao du monde ». Ces fèves extrêmement rares sont issues d’un mélange harmonieux de cacayoers appartenant à la variété Criollo, une des plus prisées dans l’univers de la chocolaterie car elle représente moins de 5% de la production mondiale.
Chaque année, les habitants de Chuao cultivent à peine 20 tonnes de ces fèves uniques, une très faible quantité vendue à très peu de chocolatiers. Telle une vente aux enchères, la communauté se réunit et décide de la meilleure offre proposée par les fabricants de chocolat.
Un terroir atypique
Chuao est un petit village situé dans la vallée de l’Aragu au nord du Vénézuéla. Niché entre de hautes montagnes et la mer des caraïbes, Chuao est uniquement accessible par bateau en suivant un itinéraire précis :
- Départ de Caracas, capitale du Vénézuela, pour un trajet de 3h en voiture;
- Arrivée dans le parc naturel Henri Pittier : une immense forêt à la vue époustouflante;
- Après avoir atteint la mer, halte au village de Choroní pour prendre une baraque à moteur;
- 30min de trajet plus tard, arrivée sur la plage de Chuao située à environ 3km du village.
Une région difficile à atteindre certes, mais qui cache une richesse inestimable faisant la fierté des habitants. En effet, Chuao est doté d’une terre dite extraordinaire, associé à un microclimat favorable à la production de cacao. Proche de plusieurs points d’eau, le village maintient une irrigation toute l’année, ce qui « boost » le potentiel des fèves.
De Chuao à Chamonix
Descendante d’esclaves, la population de ce village avait à son départ des acheteurs un peu particulier… des pirates ! Aujourd’hui, Chuao compte environ 3 000 habitants, mais seulement une centaine d’entre eux se consacre à la production de cacao. Un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération. Du ramassage au séchage, les habitants suivent des méthodes artisanales, inchangées depuis des centaines d’années.
Sous la brume matinale, les employés de la coopérative (majoritairement des femmes) se répartissent sur les 150 hectares de la plantation pour récolter les cabosses. Vient ensuite la fermentation des fèves, disposées dans des grands fûts de bois recouverts de feuilles de bananiers pendant une semaine. Puis, arrive le séchage, un processus original et typique de Chuao. Si habituellement les fèves sèchent au sein des plantations, Chuao sort de l’ordinaire en proposant un séchage naturel public. Les fèves sont exposées tous les matins sur la place centrale du village, en face de l’église, sous un soleil doux afin de ne pas altérer leur goût si unique. Après plusieurs jours, le cacao est enfin prêt à être exporté vers les chanceux fabricants de chocolat, dont le Shoukâ cette année.
TABLETTE IN PROGRESS…
Si les pirates s’empressaient d’acheter ce cacao, nous comprenons désormais pourquoi. Caché du grand public, ce village au terroir d’exception renferme LE trésor si convoité des chocolatiers : une pépite que le Shoukâ a la chance d’avoir à l’heure actuelle entre ses mains. Alors pour les amateurs de chocolat haut de gamme, n’hésitez pas à écouter ce premier podcast pour découvrir l’histoire du meilleur cacao du monde et restez connectés pour le lancement de cette tablette hors du commun !